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Les juifs italiens de Tunisie pendant le fascisme - Martino Oppizzi
Dans cet ouvrage issu de sa thèse, l'auteur explore les bouleversements traversés, pendant l'entre-deux-guerres, par la communauté des Juifs italiens implantée en Tunisie depuis le XVIIe siècle. L'essor du nationalisme tunisien, les tensions diplomatiques italo-françaises et la montée au pouvoir du régime fasciste italien remettent en question la place sociale de cette communauté toujours fortement attachée à son pays d'origine.
Une communauté à l'épreuve (1921-1943)
La communauté des Juifs italiens est présente en Tunisie depuis le XVIIe siècle et assimilée au monde européen. Elle constitue une double minorité, tant à l'égard de la nombreuse population juive locale, que des cent mille émigrés italiens vivant en Tunisie au début du XXe siècle. Conservant des liens forts avec Livourne et l'Italie, elle se caractérise par une forte identité collective. D'ailleurs, les Juifs italiens sont appelés les Livournais, car ils viennent presque exclusivement de ce port toscan.
Dans l’entre-deux-guerres, la place sociale de cette communauté est remise en cause par une série de phénomènes convergents : l’essor du nationalisme tunisien, les tensions diplomatiques italo-françaises, et surtout par la montée au pouvoir du régime fasciste, résolu à encadrer les communautés d’émigration dans sa politique impériale.
Martino Oppizzi s'appuie sur des fonds d’archives et des témoignages inédits afin de reconstruire le parcours des Juifs italiens de Tunisie face aux stratégies de fascisation de Rome. Il interroge les croisements identitaires dans les contextes d’émigration, la question de l’adhésion de masse au totalitarisme et le poids des médiateurs au sein des sociétés coloniales.
Martino Oppizzi est docteur en histoire contemporaine et chercheur à l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP). Le présent ouvrage est issu de sa recherche de doctorat, réalisée à l’université Paris 8. Il a ensuite obtenu une bourse post-doctorale de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah pour ses recherches.
Parue aux Presses universitaires de Rennes, cette publication a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.