Culture juive | Publication
Salonique juive et ottomane - Les mémoires de Sa'adi Besalel a-levi
Ces mémoires de Sa’adi Besalel a-Levi (1820-1903), connues comme la première autobiographie d’un juif de Salonique, offrent un exceptionnel panorama de la vie dans la "Jérusalem des Balkans" au XIXe siècle. Elles furent rédigées en judéo-espagnol par un homme érudit dont les écrits montrent que l'auteur est conscient de la transformation en cours de la société dans laquelle il vit, et notamment la modernisation du monde sépharade juif et ottoman.
Ces mémoires de Sa’adi Besalel a-Levi (1820-1903) connues comme la première autobiographie d’un juif salonicien offrent un exceptionnel panorama de la vie dans la Salonique juive et ottomane au XIXe siècle. Elles furent rédigées en judéo-espagnol par un homme qui était à la fois imprimeur, éditeur, journaliste, chantre et compositeur et qui livrait, dans ces écrits, sa vision subjective du monde juif ottoman, des descriptions d’ordre ethnographique, des aperçus de l’organisation communautaire, des luttes de pouvoir au sein de celle-ci, et enfin un plaidoyer poignant pour lui-même. Ses écrits montrent que l'auteur est conscient de la transformation en cours de la société dans laquelle il vit, et notamment la modernisation du monde sépharade juif et ottoman.
Publié sous forme d’extraits dans plusieurs journaux, ce texte a exercé une grande influence sur la manière dont l’histoire des Juifs de Salonique a été remémorée et historicisée. Longtemps donné pour perdu, le manuscrit original rédigé en cursives hébraïques orientales (soletreo) a été redécouvert fortuitement à la Bibliothèque nationale d’Israël et est reparu en 2012 aux Presses de Stanford dans une remarquable édition intégrale désormais accessible au public francophone.
Sa'adi Besalel a-Levi est né en 1820 à Salonique. Imprimeur et éditeur, il fonde deux journaux et soutient les efforts de modernisation de la communauté juive. Il est aussi connu pour son activité de chantre et de compositeur de chants liturgiques. Ses fils l’accompagneront et prolongeront son activité éditoriale après son décès à Salonique en 1903.
Édition bilingue. Traduction du judéo-espagnol par Marie-Christine Bornes Varol. Translittération et lexique d'Isaac Jerusalmi.
Préface d'Aron Rodrigue et Sarah Abrevaya Stein traduite par Loïc Marcou.
Vient de paraître aux éditions lior, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Rencontre
Juifs dans la Salonique ottomane, avec Aron Rodrigue et Marie-Christine Bornes-Varol, animée par François Azar
Jeudi 8 février 2024, 19h
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Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple
75003 Paris