Mémoire | Spectacle vivant
SIMONE en aparté - Arnaud Aubert & le Tanit Théâtre
Raconter Simone Veil signifie notamment transmettre la mémoire de la Shoah qui a marqué son histoire d’adolescente et de femme. La singularité et l’originalité de ce spectacle est de raconter Simone Veil à travers un texte composé uniquement d’extraits de discours, d’interviews et d’écrits. Ces extraits abordent une multiplicité d’aspects de la vie personnelle, de l’histoire intime, de la vie publique et de l’œuvre d'une femme devenue une icône et une référence à bien des égards. Ils mettent en lumière de manière simple et vivante la personnalité de cette femme d’exception.
Cette pièce de théâtre tout public, à partir de 14 ans, raconte par le biais de l’intime les grands combats et les engagements de Simone Veil. Ce kaléidoscope d’évocations met en lumière les multiples facettes de Simone Veil, à différents âges de sa vie, la parole intime de celle qui pourrait être notre alter ego : la femme, la mère, la fille, l’épouse, la sœur, la camarade… Ce seul-en-scène, par la voix de Sophie Caritté, son actrice-interprète virtuose, cherche à transmettre le regard sur la vie, la confiance inlassable en l’humanité de celle qui fut pourtant durement touchée par la Shoah et par des tragédies intimes.
Le chignon serré sur la nuque, le tailleur ajusté sur un chemisier ivoire, les boucles d’oreilles assorties, Sophie Caritté ressuscite une Simone Veil plus vraie que nature. Jusqu’à cette voix particulière, posée, presque autoritaire… mais où la fragilité s’insinue souvent. Dans un bouleversant seul-en-scène, écrit et sobrement mis en scène par Arnaud Aubert, avec les éclairages subtils d’Estelle Ryba, c’est toute la vie de cette femme hors du commun qui nous est offerte. Sa jeunesse heureuse dans une famille aimante à Nice, ses mois terribles dans les camps d’extermination, ses années à la magistrature, ses combats politiques, sa foi en l’Europe, sa vie d’épouse et de mère…
Si le parcours de cette personnalité publique ne nous est pas inconnu, on le suit à nouveau avec plaisir tant il force l’admiration… "Nous les femmes nous bousculons tout", affirme-t-elle, le sourire complice. Ne l’a-t-elle pas fait à la tribune de l’Assemblée nationale, lorsque, ministre de la santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing et devant un parterre quasi exclusivement masculin, elle a défendu le droit à l’avortement ? Mais derrière la carapace qu’elle s’est forgée perce une douleur qui n’a jamais cessé.
"Il y a une chose que je regretterai toujours beaucoup et qui ne pourra jamais être comblée, c’est le fait qu’il n’y ait pas eu de lien entre eux, mes enfants et maman. Que maman n’ait pas connu mes enfants ; mais surtout que mes enfants n’aient pas connu maman, et que mon mari non plus n’ait pas connu maman." Ce lien si profond à sa mère, tellement aimée, morte du typhus dans les camps, Sophie Caritté le dit avec une infinie délicatesse.Laurence Péan, La Croix, 26 juillet 2022
La tournée 2024-2025 de ce spectacle a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
►Dossier de présentation (PDF)
►Dossier pédagogique (PDF)
Représentations
Tous les mardis et mercredis, 19h, du 5 novembre 2024 au 15 janvier 2025 - Relâches les 24 et 25 décembre 2024 et le 1ᵉʳ janvier 2025.
Studio Hébertot
78 bis boulevard des Batignolles
75017 - Paris