La vie devant moi - Nils Tavernier

En juillet 1942, Tauba et ses parents, Moshe et Rywka, échappent de peu à la rafle du Vel d’Hiv. Le lendemain, ils trouvent refuge dans une petite chambre sous les toits de l'immeuble où vit la grand-mère de Tauba, grâce à la complicité des gardiens, Rose et Désiré Dinanceau. Le provisoire devient permanent, et la famille reste dans cette cache pendant deux ans, jusqu'à la Libération de Paris en août 1944. 

Les trois membres de la famille réagissent différemment à cette séquestration contrainte mais volontaire : le père passe son temps à faire le guet, supportant mal son impuissance, la détermination de sa femme est mise à l'épreuve, et Tauba se cherche des échappées, en jouant au piano dessiné à la craie sur le parquet et en se réfugiant sur les toits, moments de liberté inestimable qui la feront grandir. Les nouvelles inquiétantes leur parviennent régulièrement, grâce à des amitiés complices, et ils ressentent un danger omniprésent. Le film n'est donc pas tant traité comme un huis clos que comme un thriller. 

L'histoire est celle de la mère de Guy Birenbaum, Tauba Zylbersztejn, qui rencontre son futur mari Robert, une nuit sur les toits, au milieu d'un groupe de résistants qui jettent des tracts dans les cours d'immeuble. 

Les Dinanceau étaient les gardiens du 209, rue Saint-Maur, un immeuble rendu célèbre par le film de Ruth Zylberman, Les enfants du 209 rue Saint Maur, Paris Xe. 

Film, France, 2024, 1h30, Bonne Pioche / avec Guillaume Gallienne de la Comédie-Française, Violette Guillon, Adeline d’Hermy de la Comédie-Française, Sandrine Bonnaire.

Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Sortie en salles mercredi 26 février 2025