Lutte contre l'antisémitisme | Publication
Rapport 2018 de Conspiracy Watch
L'Observatoire du Conspirationnisme publie un rapport inquiétant sur la prolifération des théories du complot, largement favorisée par les réseaux sociaux. Mais il formule aussi des recommandations applicables à l'éducation, la justice, la presse et les plateformes numériques.
L'Observatoire du conspirationnisme publie un rapport dans lequel il dresse un panorama inédit de l’évolution des théories du complot en France depuis 10 ans.
Rudy Reichstadt et Valérie Igounet, responsables de l’Observatoire du conspirationnisme (Conspiracy Watch) font le constat qu'Internet et surtout l’usage des réseaux sociaux ont totalement bouleversé notre accès à la connaissance et à l’information. Des thèses qui, autrefois, étaient considérées comme peu fiables ou malveillantes ont considérablement élargi leur audience et prolifèrent désormais en toute impunité en dépit de leur fausseté avérée ou de leur caractère délibérément xénophobe, antisémite et haineux. Désormais, tout événement marquant est suivi immédiatement de sa remise en cause complotiste, par exemple pour l’incendie de Notre-Dame ou l’attentat de Strasbourg.
Le rapport propose une analyse critique du complotisme liés à des sujets particulièrement présents en 2018 dans les médias (Gilets Jaunes, attentats terroristes ou de meurtres de masse, thème du "complot juif", remise en cause de la science... )
Heureusement, le rapport ne s'arrête pas au constat inquiétant et propose un certain nombre d'actions à poursuivre pour lutter contre la désinformation et la prolifération des théories du complot.
Elles concernent différents domaines : l'éducation et la prévention (formation tous les enseignants du primaire et du secondaire à l’éducation aux médias et à l’information et renforcement de la culture scientifique chez les élèves) ; la justice (mise en place, pour les délits d’apologie ou provocation au terrorisme, à la diffamation raciale ou à l’apologie de crimes contre l’humanité, d’un dispositif technique bloquant temporairement l’accès aux sites incriminés pour informer les visiteurs sur la condamnation judiciaire dont ils ont fait l’objet) ; la presse (création d’une instance professionnelle de régulation par les pairs visant, notamment à accroître la vigilance à l’égard des contenus conspirationnistes) et les plateformes numériques (maintien d’un dialogue constructif avec les plateformes numériques pour les inciter à mettre en place des mesures plus énergiques de lutte contre la manipulation de l’information).
► Lire le rapport (pdf)
L'Observatoire du conspirationnisme reçoit le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.