Mémoire | Commémorations
Montreuil-Bellay : Hommage national sur le site de l’ancien camp d’internement des Tsiganes
À l’occasion des 70 ans de la libération des derniers internés Tsiganes en 1946, un hommage national leur a été rendu à Montreuil-Bellay. Le Président de la République a reconnu la responsabilité de la France dans l’internement des nomades et un monument commémoratif a été dévoilé.
À l’occasion du 70e anniversaire de la libération des derniers internés Tsiganes en 1946, un hommage national leur a été rendu à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) sur le site qui accueillit le plus grand camp d’internement de Tsiganes en France durant la Seconde Guerre mondiale. Le Président de la République a reconnu la responsabilité de la France dans l’internement des nomades et un monument commémoratif a été dévoilé.
Discours du Président de la République à l'occasion de l'hommage national aux nomades internés en France
À vingt kilomètres de Saumur, près de la ville de Montreuil-Bellay, des milliers de Tsiganes ont été internés entre novembre 1941 et janvier 1945. Les "nomades", comme on les appelait à l’époque, ont d’abord été assignés à résidence avant d’être enfermés sur ordre des autorités allemandes.
Plus de la moitié des Tsiganes internés en France ont transité par ce camp. Des familles y ont été internées pendant 5 ans jusqu’en janvier 1945.
Adultes et enfants dans le camp de Montreuil-Bellay (1944) - Photo : Coll. Jacques Sigot, D.R
Raflés et entassés dans des baraques en bois, les Tsiganes étaient surveillés par des gardes français. Manque d’eau, absence de soins, nourriture précaire, les conditions de vie étaient lamentables.
Une trentaine d’enfants en bas âge et des clochards, arrêtés avec les nomades, ont succombé à Montreuil-Bellay.
Sans l’action de l’historien Jacques Sigot, le camp aurait progressivement disparu des mémoires. Les vestiges du camp de Montreuil-Bellay ont été inscrits aux monuments historiques en 2010.
Reportage du Mediapart, 15/09/2010
Publié le 04/01/2024