Mémoire | Film
Montreuil-Bellay, un camp tsigane oublié. Un film d'Alexandre Fronty
À vingt kilomètres de Saumur, près de la ville de Montreuil-Bellay, des milliers de Tsiganes ont été internés entre novembre 1941 et janvier 1945. Les "nomades", comme on les appelait à l'époque, ont d'abord été assignés à résidence avant d'être enfermés sur ordre des autorités allemandes.
À vingt kilomètres de Saumur, près de la ville de Montreuil-Bellay, dans le Maine-et-Loire, des milliers de Tsiganes ont été internés entre novembre 1941 et janvier 1945. Les "nomades", comme on les appelait à l'époque, ont d'abord été assignés à résidence avant d'être enfermés sur ordre des autorités allemandes.
Le camp de Montreuil-Bellay était le plus grand camp d’internement pour nomades de France. Plus de la moitié des Tsiganes internés en France ont transité par ce camp. Des familles y ont été internées pendant 5 ans jusqu’en janvier 1945.
Raflés et entassés dans des baraques en bois, les Tsiganes étaient surveillés par des gardes français. Manque d’eau, absence de soins, nourriture précaire, les conditions de vie étaient lamentables.
Une trentaine d’enfants en bas âge et des clochards, arrêtés avec les nomades, ont succombé à Montreuil-Bellay.
Sans l’action de l'historien Jacques Sigot, le camp aurait progressivement disparu des mémoires. Les vestiges du camp de Montreuil-Bellay ont été inscrits aux monuments historiques en 2010.
Documentaire, France, 2012, 52 min, LCP / Zoulou compagnie Production.
Ce film a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.