Culture juive | Publication
Le Bris des Tables. Théologie juive après la Shoah - un livre de David Weiss Halivni
Un érudit talmudiste, survivant d'Auschwitz, se confronte à la Shoah dans sa perspective juive, historique et métaphysique par le détour d'une méditation sur la prière dans la Shoah et l'étude juive à travers les siècles. Réfutant les explications de pure causalité et les théologies universalisantes de la faute, il retrace du Sinaï à Auschwitz l'histoire de la relation entre Dieu et son peuple.
Un érudit talmudiste, survivant d'Auschwitz, se confronte à la Shoah dans sa perspective juive, historique et métaphysique par le détour d'une méditation sur la prière dans la Shoah et l'étude juive à travers les siècles. Réfutant les explications de pure causalité et les théologies universalisantes de la faute, il retrace du Sinaï à Auschwitz l'histoire de la relation entre Dieu et son peuple.
Il y eut deux événements théologiques majeurs dans l’histoire juive, la révélation au Sinaï et la “révélation” à Auschwitz. Le premier révéla la présence de Dieu, le second révéla l’absence de Dieu.
Ainsi s’ouvre le livre de David Weiss Halivni, qui se confronte à l’inconfrontable : à la Shoah.
Refusant d'oublier l'abandon de ceux qui furent assassinés, l'auteur est à la recherche d'une métaphore qui exprimerait que "les victimes n'eurent aucune responsabilité quant à leur souffrance". Cette métaphore, David Halivni la trouve dans la tradition kabbaliste.
L'observation traumatique que la liberté humaine a corrompu le cadeau divin de la création a pour corollaire l'espoir de retourner d'Auschwitz au Sinaï.
Survivant d'Auschwitz, érudit du Talmud, David Weiss Halivni est professeur émérite de littérature rabbinique classique à l'Université Columbia de New York. Il est récipiendaire de plusieurs prix prestigieux dont le prix Bialik en 1985 et le prix Israël en 2008. Il est l'auteur d'un commentaire monumental sur le Talmud de Babylone. Il vit aujourd'hui à Jérusalem.
Traduction : Sarah Weiss et Florian D. Wolfowicz
Cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.