#NoDenyingIt : une opération de la Claims Conference pour lutter contre le négationnisme

À l'appel de la Claims Conference, des survivants de la Shoah s'adressent à Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, pour lui demander de retirer les contenus négationnistes de sa plate-forme.

Des rescapés du monde entier participent à cette opération. Via de courts messages vidéo, ils racontent leur histoire et, prenant directement Mark Zuckerberg à partie, exigent l'interdiction et le retrait de tout propos révisionniste ou négationniste de Facebook.

Depuis le 29 juillet 2020, chaque jour, la Claims Conference met ainsi en ligne un témoignage, sur un site dédié et sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter et Instagram. Avec le hashtag #NoDenyingIt, elle entend continuer "jusqu’à ce que Facebook agisse." 

Entendre nier la Shoah me révolte. On a un numéro sur le bras, qui nous rappelle sans cesse que la Shoah a existé. Même sans numéro, on se rappelle exactement ce qu’on a supporté.

Ginette Kolinka

Quand des gens disent en ligne que la Shoah n’a jamais eu lieu, ils disent que mon père, ma sœur et soixante membres de ma famille n’ont pas été assassinés par les nazis.

Lea Evron

Ceux qui disent que la Shoah n’a pas existé me traitent de menteur. Nous ne sommes pas des menteurs. Nous sommes des témoins.  

Sidney Zoltak

Témoignages de Serge Klarsfeld, président de l'association de Fils et Filles de déportés juifs de France et membre du Conseil d'administration de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Si dans de nombreux États européens, des propos révisionnistes ou négationnistes sont passibles de poursuites pénales, ils ne sont pas interdits par la loi aux États-Unis, où la jurisprudence tend à les placer sous la protection du 1er amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d’expression.

Facebook est le réseau social le plus utilisé avec près de 3 milliards d'utilisateurs dans le monde.