Bilan du Plan France 2020-2024

Lancé en 2020 par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah pour permettre aux victimes de persécutions antisémites pendant la Seconde Guerre mondiale de bénéficier pleinement des programmes d’aide à domicile financés par la Claims Conference, le Plan France a atteint ses objectifs en 2024. 

2020-2024

Lancé en 2020 pour mieux faire connaître les dispositifs d'indemnisation et d'aide à domicile complémentaires financés par la Claims Conference (sur fonds allemands), le plan France a atteint ses objectifs en 2024. 

En effet, quatre ans après, il y a aujourd'hui deux fois plus de survivants en France qui sont aidés sur fonds Claims Conference pour l'aide à domicile, et les trois agences françaises qui redistribuent les aides, Casip-Cojasor, Adiam et Casim ont obtenu pour 2025 des budgets leur permettant de mieux répondre à tous ceux qui perçoivent des indemnisations allemandes, déportés, orphelins, enfants cachés, victimes de persécutions antisémites en Afrique du Nord, quand ils sont en perte d’autonomie.  L'aide, plafonnée, est complémentaire des aides publiques (APA etc.), et peut aussi couvrir une participation financière sur les dépenses d'aide à domicile engagées. 

Plus la perte d'autonomie est importante, plus l'aide devient essentielle pour alléger le coût financier global et permettre le bien être à domicile des survivants de la Shoah. Ainsi, les agences peuvent quand c'est nécessaire et possible, permettre un accompagnement pouvant aller jusqu’à 24h/24 pour certains bénéficiaires qui ne peuvent plus sortir de chez eux. 

Projet pilote à Marseille avec le CASIM

Parmi les actions menées en partenariat avec la Claims Conference, des courriers ont été adressés aux bénéficiaires d'indemnisation ("article 2" et "Hardship Fund") à Marseille et dans les villes du pourtour méditerranéen qui abritent, en particulier, des personnes qui furent victimes de persécutions antisémites, ayant vécu en Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale : Nice, Cannes, Avignon, Montpellier, Béziers, Nîmes. À Marseille, les résultats de ces opérations pilotes et des efforts menés ces trois dernières années sont spectaculaires : le nombre des bénéficiaires d'aide à domicile sur fonds Claims a quadruplé, atteignant près de 600 personnes (soit environ 25% du public identifié).  

Grâce à l'augmentation de ses moyens par la Claims Conference, le CASIM pourra faire face à l'afflux de ces nouvelles demandes, et enregistrer de nouveaux bénéficiaires sur l'ensemble des régions qu'il couvre : PACA, Occitanie, Nouvelle Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes. 

Bilan du Plan France 2020-2024

Activités culturelles estivales au Jardin du 109 du CASIM

Un projet pilote similaire est en cours avec le Casip-Cojasor sur le 12ᵉ arrondissement de Paris, à Créteil, Charenton et Maisons-Alfort. 

De manière générale, il reste encore beaucoup à faire : la France représente la 3ᵉ communauté de survivants dans le monde, après Israël et les États-Unis. Beaucoup des personnes ayant survécu, en particulier les bébés et les jeunes enfants, n'ont pas encore fait valoir leurs droits à une indemnisation. Et sur les 22 000 victimes de persécutions antisémites pendant la Seconde Guerre mondiale identifiées, moins de 7% sollicitent de l'aide à domicile

Faire connaître ces dispositifs est donc essentiel pour permettre une meilleure prise en charge des survivants de la Shoah, à l'heure où ils vieillissent et ont de plus en plus besoin de soutien à domicile.