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Littérature et antisémitisme en temps de guerre, les écrivains face à la propagande et à la persécution - Collectif
Cet ouvrage collectif, sous la direction d'Alexis Nouss et Atinati Mamatsashvili, rassemble les contributions des chercheurs à une Journée d'étude de l'université Aix-Marseille qui s'est tenue au Camp des Milles en 2018. Il traite de l’interrelation complexe entre littérature et politique, littérature et histoire, littérature et pouvoir, dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, en France et dans d'autres pays européens.
Cet ouvrage collectif, sous la direction d'Alexis Nouss et Atinati Mamatsashvili, rassemble les contributions des chercheurs à une Journée d'étude de l'université d'Aix-Marseille qui s'est tenue en 2018 au camp des Milles.
Il traite de l’interrelation complexe entre littérature et politique, littérature et histoire, littérature et pouvoir, dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Les différents articles interrogent les modalités par lesquelles la littérature affronte et combat les discours mortifères ou, au contraire, celles par lesquelles elle se met à leur service et devient une arme redoutable pour une propagande destructrice. Dans ce cadre historico-politique, l’attention est portée à la fonction sociale des écrivains en France et en Europe, aux figures lexicales et rhétoriques, aux constructions et représentations de l’imaginaire collectif, aux mécanismes idéologiques.
Quel rôle joua la littérature dans la formation de l’opinion publique sous le régime de Vichy face à la propagande antisémite, aux persécutions, aux déportations ? D’un côté, elle sut exprimer une résistance à l’imaginaire antisémite, mais, de l’autre, elle contribua à renforcer le récit meurtrier. Il s’agit d’interroger la réaction littéraire à l’antisémitisme et à la légalisation des mesures d’exclusion aussi bien lorsqu’elle adopta une position de légitimation qu’une attitude d’opposition..
La première partie de l’ouvrage s’interroge sur la phénoménologie de l’antisémitisme, la deuxième étudie les positions de résistance à l'antisémitisme, la troisième se penche sur les discours antisémites et la dernière aborde la question de la représentation des Juifs.
L’ouvrage offre un éclairage particulier sur la littérature française et la période de l’Occupation (Irène Némirovsky, Robert Brasillach, Pierre Drieu la Rochelle...), mais les articles s’étendent à des aires géographiques plus larges (il y est question de l'Allemagne avec les écrivains Heinrich Mann, Victor Klemperer et Karl Kraus, mais aussi de la Pologne, et de la Géorgie), et à toute la période de l’entre-deux-guerres, et même au-delà avec une étude sur la réception heideggerienne de Paul Celan.
Parmi les contributeurs, figure Maxime Decout, auteur de "Faire trace" qui s'intéresse au roman d'Irène Némirovsky "Les chiens et les loups" publié en 1940 chez Albin Michel.
Cet ouvrage, publié aux Presses Universitaires de Provence, a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Il s'adresse aussi bien au public universitaire (professeurs, doctorants, étudiants) qu'à un lectorat plus large, intéressé par les questions mémorielles et par la littérature française dans le contexte spécifique de la Seconde Guerre mondiale.