Culture juive | Publication
Périple en pays arabe - Samuel Romanelli
Cet ouvrage relate l'expérience vécue par un aventurier et homme de lettres juif italien, retenu au Maroc à la fin du 18e siècle pendant quatre années. Son récit est une mine d'informations sur la société juive et musulmane au Maroc de cette époque.
Voyage d'un aventurier juif au Maroc à la fin du XVIIIe siècle
Samuel Romanelli (1775-1817), homme de lettres et aventurier juif italien, se rend au Maroc à la fin du XVIIIe siècle. Retenu pendant quatre ans (1787-1790) sur place suite à la perte de son sauf-conduit, il en profite pour rédiger un journal en hébreu sur ses péripéties. Fin observateur de la société marocaine juive et arabe, il la regarde à travers le regard critique d’un Européen très imprégné de la littérature des Lumières.
Unique en son genre, son récit est une source inestimable d’informations sur le Maroc en cette fin de siècle. Il décrit les fêtes religieuses et familiales ainsi que les coutumes propres au judaïsme local, en livrant ses impressions sur la valeur artistique des danses et de la musique des autochtones. Il brosse un portrait des Juifs marocains et dépeint aussi leurs rapports avec la société musulmane. Celle-ci retient également son attention et il consacre aux mosquées, au culte musulman et à la vénération des saints, des descriptions détaillées.
Ce récit connut de nombreuses éditions au cours du XIXe siècle et fut traduit en anglais et en italien au XXe. C'est la première fois qu'il paraît en français, avec des annotations et une introduction socio-historique par Paul Fenton.
Paul B. Fenton est Professeur de langue et de littérature hébraïques à la Sorbonne Université. Spécialiste de la littérature judéo-arabe, il est l’auteur de plusieurs études et monographies relatives à la culture juive en terre d’islam.
Haviva Fenton, a été professeure d’anglais et de français, entre autres, aux écoles de l’Alliance Israélite Universelle à Beyrouth et à Paris. Elle parle hébreu et arabe.
La traduction et la parution de cet ouvrage ont reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.