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Présentation du Plan national de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations liées à l'origine
Ce plan résulte de la mobilisation de plusieurs ministères, du CNCDH, de 35 associations, fondations mémorielles - dont la FMS - et musées qui ont travaillé ensemble pendant plusieurs mois. Présenté le 31 janvier 2023, Il s’articule autour de mesures concrètes qui feront l’objet d’un suivi et d’une évaluation, durant les 4 années de son déploiement.
Ce plan national résulte de la mobilisation de plusieurs ministères, du Défenseur des droits, de la Commission nationale consultative des droits de l'homme - CNCDH -, de 35 associations, fondations mémorielles - dont la FMS - et musées qui ont travaillé ensemble dans des ateliers thématiques pendant plusieurs mois.
La Fondation pour la Mémoire de la Shoah a notamment participé à un groupe de réflexion qui s'est demandé "comment rendre le modèle républicain plus palpable et plus concret" ou "comment forger et promouvoir le récit historique en mobilisant notamment le secteur culturel". Ces réflexions ont spécifiquement abouti à une des mesures les plus remarquées lors de la présentation du Plan : le fait que chaque élève devra avoir visité au moins un lieu de mémoire au cours de sa scolarité.
Le 3e volet de la réflexion a concerné le sport en cette période préparatoire des JO, secteur particulièrement sensible dans la lutte contre les discriminations de toutes natures. Des mesures en découlant ont été soulignées par les médias, comme celles consistant à renforcer la formation des enseignants et éducateurs sportifs.
Présentation du plan par la Première Ministre, Élisabeth Borne.
Présenté lundi 30 janvier 2023 à l'IMA - Institut du Monde arabe - par la Première ministre Élisabeth Borne, ce plan s’articule autour de mesures concrètes qui feront l’objet d’un suivi et d’une évaluation pendant les 4 années de son déploiement.
Les dix ministres présents dont Isabelle Rome, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, Pap Ndiaye, ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse, Éric Dupont-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques ou Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, ont dialogué avec les dirigeants des principales associations et fondations mémorielles : Dominique Sopo, président de SOS racisme, Jacques Fredj, directeur du mémorial de la Shoah, Mario Stasi, président de la Licra...
Le ministre de l'Éducation nationale Pap Niaye et le directeur du Mémorial de la Shoah Jacques Fredj © FMS, JC.
Ce plan se décompose en 5 grands axes :
Axe 1 – Affirmer la réalité du racisme et notre modèle universaliste
Axe 2 – Mesurer les phénomènes de racisme, d’antisémitisme et les discriminations
Axe 3 – Mieux éduquer et mieux former
Axe 4 – Sanctionner les auteurs, au pénal, au civil et en disciplinaire
Axe 5 – Accompagner les victimes
Parmi les 80 mesures concrètes du plan, les plus remarquées sont :
- La garantie pour chaque élève de bénéficier d’une visite historique ou mémorielle liée au racisme, l’antisémitisme ou l’antitsiganisme durant sa scolarité ;
- La formation de l’ensemble des agents de la fonction publique d’État à ces enjeux ;
- La mise en place d’une vraie politique de testing renforcé sur les discriminations à l’embauche et sur l’accès au logement ;
- La facilitation du dépôt de plainte par les victimes, notamment en développant le dépôt directement au siège de certaines associations et l’anonymisation partielle des plaintes ;
- L’aggravation des peines en cas d’expression raciste ou antisémite, commise par des personnes dépositaires de l’autorité publique dans l’exercice de leur fonction.
Pour consulter le plan complet et ses 80 mesures (pdf)
Publié le 03/01/2024