J’avais seize ans à Pitchipoï - Denise Toros-Marter
2008
TOROS-MARTER
"Pitchipoi" was a strange name that sounded unpleasant to us, Provençal Jews who had grown up with the patois of the South of France. It was at Drancy, the camp where out family was interned that we first heard the word Pitchipoi. We didn’t know its origin in the Yiddish culture of Poland in which it referred to a little imaginary village. “We knew even less what was to be the reality of this unknown destination for those interned at Drancy. When we discovered it, all hope vanished. It was Auschwitz.
Pitchipoï un nom étrange qui sonnait mal à nos oreilles, nous juifs provençaux bercés dès notre enfance par le patois méridional […]. C’est à Drancy, le camp de transit où notre famille fut internée, que nous avons découvert ce mot de Pitchipoï. Nous n’en connaissions pas l’origine : la culture yiddish polonaise dans laquelle il désigne un petit village imaginaire. Nous savions encore moins ce qu’allait être la réalité de cette destination inconnue des internés de Drancy. Lorsque nous la découvrîmes, tout espoir s’évanouit : c’était Auschwitz !
Marquée jusque dans sa chair par la déportation, Denise Toros-Marter a su puiser après la guerre la force de s’engager et de transmettre sans relâche la mémoire de la Shoah.
Préface de Christian Oppetit
226 pages / 55 illustrations
Prix : 21,90 € - Livre numérique : 7,90 €
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Dominique Blanc lit un extrait de J’avais seize ans à Pitchipoï de Denise Toros-Marter, Éditions Le Manuscrit / Fondation pour la Mémoire de la Shoah, 2008 (voir le texte). Vidéo enregistrée pour le hors-série Yom Hashoah 2021 de Tenou'a.