Culture juive | Publication

Juifs de Belleville - Benjamin Schlevin - Traduit par Batia Baum et Denis Eckert

Benjamin Schlevin restitue dans ce roman écrit dans sa langue maternelle, le yiddish, et publié en 1948, la vie intense et tragique du petit peuple des artisans et ouvriers juifs de Belleville, originaires d’une Europe de l’Est secouée par les suites de la guerre de 1914-1918 et la révolution bolchevique, dans un contexte d’antisémitisme virulent. L’ouvrage tel qu’il a été écrit restait, jusqu’à aujourd’hui, inédit en français.

Parution : mercredi 22 janvier 2025 aux éditions L'échappée - Présentation de l'ouvrage : mercredi 22 janvier, 19h30, librairie Libralire (Paris 11e)

Né à Brest-Litowsk en 1913, admis à l'École normale d'Instituteur de Wilno, Benjamin Schlevin ne peut cependant supporter l'ambiance antisémite qui régnait en Pologne à cette époque et vient s'installer en France, à Belleville où il travaille comme ouvrier-imprimeur. 

Dans son roman "Les Juifs de Belleville", il suit les trajectoires divergentes de Béni l’arriviste et de Jacques l’idéaliste, arrivés ensemble à Paris en 1920. Ce roman nous fait découvrir le monde complexe des petits patrons, des ouvriers d’atelier et des façonniers, unis par des liens de solidarité et d’exploitation, avec les hôtels et les garnis où s’entassent les nouveaux venus, les sociétés de secours mutuels, les cercles politiques et culturels (Kultur-Lige, etc.) animés par les bundistes, les sionistes de gauche et les communistes. 

Il retrace la vie trépidante des cafés bellevillois et des environs de la Place de la République, les combats antifascistes et les grèves de 1936, jusqu’aux pages tragiques de l’Occupation et de la captivité dans un stalag. Benjamin Schlevin y dépeint aussi les résistances acharnées à l’oppression et aux persécutions, à Paris ou dans les camps de prisonniers. 

 

La traduction intégrale de l'œuvre a été réalisée par Batia Baum, décédée en juin 2023, qui s'était vue attribuée le Grand Prix de la traduction de la Société des Lettres. Elle a été assistée par son collaborateur au service de traduction de la maison de la culture Yiddish, Denis Eckert (dont le pseudonyme de traducteur est Joseph Strasburger). 

Il s’agit de la première traduction intégrale de cette œuvre fondamentale des lettres yiddish, par ailleurs roman social qui s'inspire, comme de nombreuses œuvres de Zola, de l'impact de la société industrielle sur le monde immigré. 

Traduit du yiddish par Batia Baum et Joseph Strasburger
Postface et appareil critique de Denis Eckert

Ce livre, publié aux éditions L'échappée, a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. 

Parution : Mercredi 22 janvier 2025
524 pages / 24 euros

 

Présentation de l'ouvrage en présence de la famille de l'auteur et du traducteur

Mercredi 22 janvier, 19h30, 

Librairie Libralire 
116, rue Saint-Maur
75011 - Paris