Mémoire | Publication
Lettres de ma mémoire - Hanna Krasnapiorka
Publié pour la première fois en 1984, ces Lettres de ma mémoire constituent à ce jour le seul témoignage connu en biélorusse sur les conditions de vie dans le ghetto juif de Minsk pendant la Seconde Guerre mondiale. Succès d'édition en ex-URSS puis en Allemagne, il est enfin disponible en français.
Publié pour la première fois en 1984 en biélorusse, Lettres de ma mémoire constitue, à l’heure actuelle, le seul témoignage connu dans cette langue sur les conditions de vie dans le ghetto juif de Minsk pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit d’un enchaînement de scènes de vie et d’événements, un kaléidoscope de visages et de destins, raconté par une de ses survivantes :
"Cela ne me rentre pas dans le crâne… Comment était-ce possible ? Désigner tout un quartier pour l’exterminer… Rassembler les gens qui vivaient là, sans exception – des vieux et des enfants –, et les pousser vers des fosses préparées à l’avance. On y jetait les gens vivants… Puis on les arrosait d’essence… Les membres de la Gestapo à qui cela ne suffisait pas continuaient à tirer dans cette masse qui remuait dans la fosse…"
Agée de 16 ans à l'époque des faits, Hanna Krasnapiorka a rassemblé ses souvenirs dans les années 1970, et retrouvé également des témoignages et journaux intimes, tandis que l'Holocauste était un sujet tabou en Union soviétique. Publié en 1984, le livre se vend en quelques jours avant d'être réédité à plus d'un million d'exemplaires en 1998 dans la revue littéraire soviétique L’Amitié des peuples, touchant particulièrement le milieu juif soviétique. Edité 4 fois en Allemagne, cet ouvrage a inspiré la création du prix allemand Hanna Krasnapiorka qui récompense les promoteurs de la paix entre l’Allemagne et la Biélorussie.
Née en 1925 à Minsk, Hanna Krasnapiorka est assignée à résidence par décret dans le ghetto de Minsk avec sa mère médecin et sa sœur pendant la guerre. Elles survivent toutes les trois et Hanna devient ensuite journaliste. Ses Lettres de ma mémoire sont inédites en français.
Traduit du biélorusse par Alena Lapatniova, sous la rédaction de Virginie Symanec.
La traduction et la publication de ce livre ont reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
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