Culture juive | Exposition

Helena Rubinstein. L'aventure de la beauté

Le musée d'art et d'histoire du Judaïsme consacre une exposition à Helena Rubinstein (1870-1965) et présente la trajectoire hors norme de celle que Jean Cocteau nommait "l’impératrice de la beauté". 

Exposition jusqu'au dimanche 25 août 2019 au Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Paris

Née à Cracovie à la fin du XIXe siècle, dans une modeste famille juive orthodoxe, Helena Rubinstein a ­réinventé la culture de la beauté en l’adaptant à la modernité. Progressiste et féministe, elle met la science au service de la cosmétique et montre aux femmes comment prendre soin d’elles, attentive à ce que la beauté accompagne leur émancipation. "La beauté, c’est le pouvoir" aimait-elle à répéter. Visionnaire, elle utilise très tôt le marketing et la publicité pour vendre ses produits. Pionnière, elle fonde un empire cosmétique mondial à force de volonté et d’audace, d’intelligence et de courage, d’intuition et de sens des affaires. 

Femme d’avant-garde, Helena Rubinstein collectionne très tôt les arts premiers et la peinture, pose pour Raoul ­Dufy, Salvador Dalí ou Marie Laurencin, s’habille chez les plus grands couturiers de son temps – Poiret, Balenciaga, Chanel, Dior –, vit entre New York, Londres et Paris. C’est là qu'elle commence sa grande et éclectique collection d’art, qui va des peintres de ­l’École de Paris à Pablo Picasso, de Fernand Léger à George Braque. C’est aussi à Paris que naît son amitié pour de nombreux artistes dont elle devient la mécène attentionnée. Passionnée d’architecture et d’arts décoratifs, elle est aussi la commanditaire de salons de beauté et d’immeubles à des architectes du mouvement moderne.

L'exposition présente plus de trois cents documents, objets, vêtements, photos, gravures, ouvrages, peintures, sculptures, tapisseries – et notamment des œuvres de Marc Chagall, Michel Kikoïne, Sarah Lipska, Louis­ Marcoussis, Elie Nadelman ou Maurice Utrillo, provenant de sa célèbre collection personnelle. 

Jusqu’à la fin de sa vie, Helena Rubinstein restera cette "petite lady de Cracovie" fidèle à ses origines juives, qui ne put jamais se départir de son accent yiddish et polonais.

Cette exposition a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. 

Helena Rubinstein dans son appartement à New York. Collection Lilith Fass

Helena Rubinstein dans son appartement à New York. Collection Lilith Fass


Exposition

Du mercredi 20 mars au dimanche 25 août 2019

Musée d'art et d'histoire du Judaïsme
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple
75003 Paris

Plus d'informations sur le site du mahJ