Itinéraire d'un Allemand juif. Les Larmes de la Lorelei - Hans Callmann

2020

CALLMANN

Hans Callmann est jeune juif allemand réfugié en France dès 1931. Déporté à Auschwitz en mai 1944, il devra sa survie à sa découverte de la foi et à son attachement pour les histoires mythiques de son Allemagne natale, comme celle de la Lorelei.

Éditions Le Manuscrit / Fondation pour la Mémoire de la Shoah - 2020

Sa survie dans l’enfer concentrationnaire d’Auschwitz I est pour Hans Callmann le chemin de sa rédemption. Grâce à la bonté et la générosité de certains de ses codétenus, l'athée qu’il était au départ du convoi no 75 du 30 mai 1944 se met à croire en Dieu. Sa foi lui permet de résister à la haine de ses compatriotes tortionnaires et de préserver son amour pour l’Allemagne, au nom de ce qui fait d'elle une nation brillante.

Hans quitte brusquement l'Allemagne en 1931, suite à un rêve prémonitoire de la dictature que son pays est en train de devenir. Le jeune homme a 32 ans quand il s'installe à Paris où le reste de sa famille le rejoint. Il prospère dans le commerce des bas, cultive son don d’artiste peintre et trouve l’amour… mais la déclaration de guerre le précipite dans les camps d’internement des étrangers ressortissants de pays ennemis. Fin 1939, alors que sa sœur puis son frère viennent d’être emportés par la maladie, Hans tente de s’engager dans la Légion étrangère et connaît d’autres camps. Une fois démobilisé, il décide de rester à Lyon (août 1940), où il fait venir sa mère. Grâce à l’aide de Français non-juifs – dont l’abbé Glasberg –, il vit dans la clandestinité jusqu’à son arrestation "au faciès" dans une rue de Lyon le 16 mai 1944. Un an plus tard, riche de sa foi en Dieu, il retrouve à Paris sa mère et sa fiancée qui a continué de faire tourner son commerce.

Hans, pendant ces années de détresse, a gardé en mémoire les mythes allemands qui avaient bercé son enfance et particulièrement celui de la Lorelei qui, d’après la légende, coiffe ses longs cheveux blonds sur un rocher au-dessus du Rhin. Mais ce n’est plus une fière jeune femme : comme Hans, elle pleure de voir son pays, sa culture et sa langue avilis par le nazisme.

Autoportrait de Hans Callmann, pastels, juin 1945 © Collection particulière

Autoportrait de Hans Callmann, pastels, juin 1945 © Collection particulière

Préface de Serge Klarsfeld

Paru en janvier 2020 dans la collection Témoignages de la Shoah (éditions Le Manuscrit / Fondation pour la Mémoire de la Shoah)

320 pages / 88 illustrations
Prix : 21,90 €