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Le Train de la Mémoire, un voyage hors du commun
Du 11 au 15 novembre 2012, le Train de la Mémoire est parti vers Auschwitz avec à son bord près de 450 lycéens de 17 établissements catholiques. Autour du Père Dujardin et de son équipe pluridisciplinaire de professeurs, les adolescents ont participé à un voyage d'histoire et de mémoire empreint de spiritualité.
Pour la onzième fois depuis 1995, le Train de la Mémoire est parti vers Auschwitz avec à son bord plus de 400 élèves de Première et Terminale, et une soixantaine d'accompagnateurs. Du 18 au 22 novembre 2018, après une préparation appropriée, ces lycéens de 14 établissements catholiques de toute la France ont découvert le lieu le plus emblématique de l'extermination des Juifs d'Europe.
Autour d'une équipe pluridisciplinaire de professeurs, les adolescents ont participé à un voyage d'histoire et de mémoire empreint de spiritualité. En plus des visites des sites d’Auschwitz I, de Birkenau et de la synagogue d’Oswiecim, les organisateurs avaient ménagé des temps de réflexion, de dialogue et des moments de commémoration sur place.
Le travail préparatoire effectué dans le cadre des établissements a été complété par de nombreuses animations radio présentées dans le train par les élèves eux-mêmes, sur les thèmes étudiés avec leurs professeurs : "La vie Juive avant la guerre en Pologne", "Le programme T4", "L’art « dégénéré »", "Membre du Sonderkommando : un privilège ?", "Les enfants dans le hall de l’hôtel Lutetia", "Comment vivre après les camps ?"...
Le voyage en train fait toute l'originalité de cette démarche que le Père Dujardin, fondateur du Train de la Mémoire, expliquait ainsi :
Nous avons choisi de le faire par le train non pas comme une imitation de ce qui a été vécu par les déportés, ce qui serait intolérable, mais parce qu’il nous a semblé, qu’au-delà de la préparation engagée par les établissements d’un point de vue historique plusieurs mois à l’avance et à l’écoute des survivants, il est nécessaire pour [les élèves] qu’il y ait un acheminement progressif, temps nécessaire pour passer de la vie ordinaire à cette rencontre unique entre toutes. De même, au retour, il est non moins indispensable que les jeunes, "écrasés" en quelque sorte par l’expérience, puissent parler librement entre eux et partager leur questionnement avec les adultes qui les ont accompagnés.
Le Train commence bien en amont et prolonge ses échos ou ses ondes de choc bien au delà du retour gare de l'Est. Je suis de plus en plus sensible à la dimension indéterminable, non-manipulable, des réactions personnelles de lycéens confrontés à la découverte d'Auschwitz. La seule connaissance du dossier historique, philosophique ou religieux ne suffit pas. La structuration du voyage [...] donne du temps à la pensée autant qu'à l'affect.
Jérôme Prigent, président de l'association Le Train de la Mémoire
Une expérience marquante dans ma vie, qui soulève la question de notre humanité qui a pourtant laissé faire une atrocité pareille.
Un élève
La conviction qui s’ancre en moi à chaque fois, c’est la beauté du travail d’éducation qui est le mien, et la nécessité de former des « rebelles », capables d’analyser et de résister, de s’informer, d’agir.Martine Querette, initiatrice du projet
Ce projet pédagogique a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah à plusieurs reprises.
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